39-57

Fluidite de modes de production et surplus social dans le Magne (Grece) (1770-1900)

• Αλεξάκης, Ελευθέριος Παν.

Dans le présent travail nous examinons le processus de transition d’ un mode de production à un autre dans le Magne, une région où il s’avère que la domination turque était effectivement limitée pour des raisons différentes (sol accidenté et peu fertile, isolement etc.) et dont la population belliqueuse n’a quasiment jamais versé d’impôt à P état turc, bien que la conjoncture historique Γ ait quelquefois amenée à en admettre le principe.Nos observations portent sur Γ histoire économique et politique de trois clans importants établis dans trois villages distincts: Garbelia, Kato-Karéa et Vachos, dans une région du Taygète limitée au nord par Bardounia et Exo-Mani et, au sud, par Messa-Mani. Ces trois villages sont disposés le long d’une ligne droite, orientée du nord-ouest au sud-est. Garbelia est situé à 12 km du village de Kato-Karea, lui distant de 8 km de Vachos.Le premier clan que nous traitons ici, les Kyvelaioi, est passé dans Γ histoire grâce à la contribution du «kapetanios» Panaghos Kyvelos dans la révolution hellénique. Ce dernier exerçait son pouvoir sur le grand village de Milia, composé d’ un certain nombre de clans, ainsi que sur les hameaux alentour. Sa domination portait à la fois sur le plan politique et économique.Notre deuxième cas concerne le clan puissant des Tavoularaioi. La tradition veut qu’ils soient originaires de Constantinople d’où ils seraient venus via P Eptanèse après la revolte d’Orlof. Ils étaient trois frères et un d’eux P ancêtre du clan des Tavoularaioi, s’ établit à Kato-Karea où il devint métayer au service de Tsimbidaros de Ano-Karéa.Le troisième cas enfin sur lequel nous nous penchons, est celui du clan des Belliani de Vachos. S’ il faut croire la tradition, le premier Beilis s’ établit au village au titre de métayer près de l'une des plus grandes familles de Vachos, les Laskariani.Les données que nous exposons au sujet des trois clans attestent que les modes de production se substituent P un à P autre, se désorganisent et se dissolvent enfin. Dans le cas des Kyvelaioi, on assiste au renversement d’un schéma social fondé sur le mode asiatique (étatico-communautaire) de production. Dans les deux autres cas cités, le mode de production «féodal» débouche sur un mode de production communautaire. Et dans chacun des trois cas considérés, on constate une instabilité telle qu’il s’ avère impossible de parler d’un seul mode de production. On observe aussi que les changements se produisent à travers de conflits sanglants.Nous croyons pouvoir en citer plus d’ une cause de cette fluidité: a) Γ insuffisance de terres disponibles face à une population croissante; b) P absence d’une forme d’état stable et solide et, subséquemment, l’incapacité dans laquelle se trouvent les puissants de s’ imposer à travers d’autres mécaniques (p.ex. Γ entretien d’ une troupe armée permanente); c) le bail à perpétuité, dicté non seulement par la coutume en vigueur, mais aussi par la difficulté qu’il y avait à trouver d’ autres cultivateurs étrangers, et en résultat duquel les familles apparentes se concentraient dans un seul et même espace d’habitation; d) Γ idéologie dominante de la parénté en fonction de laquelle des familles apparentées ou non concluaient alliance à de fins politiques et défensives.

• Other social sciences
• Economics and Business

• Ανθρωπολογία
• Οικονομική ιστορία
• Κοινωνική ιστορία
• Πολιτική επιστήμη

οθωμανική περίοδος, Μάνη

Η παρούσα μελέτη είναι επεξεργασμένη και διευρυμένη μορφή σύντομης ανακοίνωσης που έγινε στο Β' Διεθνές Συμπόσιο Ιστορίας (Αθήνα, 18-25 Σεπτ. 1983) με θέμα: Μεσογειακές οικονομίες. Ισορροπίες και διασυνδέσεις, 13ος-19ος αιώνας. Η ανακοίνωση στην τελική μορφή της δημοσιεύτηκε γαλλικά στην ξενόγλωσση έκδοση των Πρακτικών του Συμποσίου από το Κέντρο Νεοελληνικών Ερευνών του Ε.Ι.Ε. το 1986, Περιέχει βιβλιογραφία