Η παλαιολόγειος παράδοσις εις την μετά την άλωσιν ζωγραφικήν. Εξ αφορμής μίας απολεσθείσης βυζαντινής εικόνος της Ζακύνθου (πίν. 35-46)

Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.20, 1962, pages 77-100

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77-100
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La survivance de la tradition iconographique des paléologues après la chute de Constantinople (pl. 35-46)
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A Zante, dans l'église de Phaneromeni, on voyait une icone trèsimportante qui représentait St Jean l'Evangeliste debout ( PI. 35 - 37 ).Cette belle peinture, perdue avec l'église dans laquelle se trouvaitpendant les tremblements de terre qui, en Août 1953, ont ruiné laville, ne nous est plus connue que par des photographies. D'après sonstyle et sa technique on pourrait la dater de la fin du XlVe ou dudébut du XVe siècle. Le type iconographique de St Jean sur cetteœuvre perdue nous le retrouvons presque identique dans une icone dela Collection D. Loverdos à Athènes (PI. 44) et dans une autre duMusée Byzantin d'Athènes (PI. 45) qu'on peut les dater, toutes lesdeux, avec beaucoup de sûreté du milieu ou du troisième quart duXVIe siècle.Cette survivance de l'iconographie du temps des Paléologues presque un siècle après la chute de Constantinople constitue un fait dontl'importance est assez évidente. Une série d'icônes à Mytilène ( PI. 41 ).et au monastère athonite de Chilandari ( PI. 42 ) qu'on peut dater duXVe siècle nous montre non seulement que la tradition iconographiquedes Paléologues resta vivante après la catastrophe de 1453 dans lesateliers des hagiographes orthodoxes, mais aussi la voie par laquellecelle-ci arriva jusqu'aux peintres du XVIe siècle. Ces icônes nous fontencore voir l'évolution de la technique qui s'éloigne peu à peu de celledu temps des Paléologues.Presque un siècle après la chute de Constantinople, les icônes dela Grande Deisis dans le couvent de Dionysiou au Mont Athos ( PI.43 ), peintes en 1542 par le prêtre Euphrosynos, un crétois très probablement, nous montrent l'iconographie des Paléologues encore envie. Mais la technique, bien que basée sur celle du temps des Paléologues, a pris un caractère sensiblement différent. Elle est devenue plusaustère et ascétique, conforme à l'esprit de la peinture Cretoise.La tradition iconographique des Paléologues se retrouve encoretrès vivante dans les icônes de Michel Damascène, le plus excellentparmi les artistes de la seconde moitié du XVIe siècle. On a supposé que Damascène était le premier qui avait cherché ses prototypesdans les peintures de l'époque des Paléologues. L,'étude des icônes duXVe siècle et celles peintes par Euphrosynos en 1542 prouve quel'iconographie des Paléologues dans l'œuvre de Damascène n'est pasun fait isolé. Ce grand hagiographe s'est conformé à l'esprit de sontemps qui restait encore fidèle, on l'a vu, à la vieille tradition iconographique.Vers le début du XVIle siècle la tradition iconographique desPaléologues disparaît presque complètement sous l'influence de plusen plus forte de l'art occidental qui transforma profondement le caractère de la peinture orthodoxe.
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