Περί την χρονολόγησιν του εν Κερκύρα ναού των Αγίων Ιάσωνος και Σωσιπάτρου (πίν. 72-77)
Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.23, 1969, pages 149-174
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Pages:
149-174
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Sur la datation de l’ église des Saints-Jason-et-Sosipatros à Corfou (pl. 72-77)
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Abstract:
L'église des Saints-Jason-et-Sosipatros, située au faubourg Anémomylos de Corfou, est connue depuis longtemps grâce aux inscriptions relativesà sa fondation, gravées de part et d'autre de l'entrée principale, qui ontété plusieurs fois éditées depuis le XVIIe siècle. Le monument, mentionnédéjà par Gabriel Millet et quelques autres érudits et publié par Jean Papadimitriou (Arch. Ephiméris 1934 - 35, p. 37 - 56), est généralement daté auXIIe siècle. Il s'agit d'une église à coupole en croix grecque inscrite, mesurant 16,30x12,20 m. y compris le narthex et bâtie en parement cloisonné.Après avoir décrit l'église et donné une nouvelle lecture des inscriptions,l'auteur examine les données typologiques et surtout morphologiques quipermettraient de dater plus exactement le monument. Le plan à peu prèscarré du naos, les proportions basses, les murs faisant fonction de tympanmoins épais que ceux qui subissent des poussées, les bas-côtés voûtés enberceau, l'abside centrale à trois pans flanquée de deux absidioles semicirculaires, le tribélon conduisant du narthex au naos, se rencontrent auXIe siècle plus souvent qu'au XIIe, mais ne constituent pas de critères dedatation sûrs.L'édifice étudié ne présente pas les fenêtres bilobées ou trilobées inscrites dans une arcade extérieure, l'encadrement en pierre desfenêtres, les corniches de pierre, les croix formées de grosses pierres équarries, les ornements céramoplastiques (grecques, disépsilons etc.) qui sontcaractéristiques des monuments de l'école grecque de la seconde moitié duXIe et du XIIe siècle. Les fenêtres géminées ou trilobées sans arcades enveloppantes, où les arcs de briques ne descendent pas plus bas que leurs naissances, le lobe médian légèrement plus haut de la fenêtre trilobée du béma,la forme de l'appui des fenêtres du sanctuaire, l'usage relativement restreintde cordons en dents de scie, les corniches de dents, et surtout les caractèrescoufiques en briques disposés entre les moellons ou formant des frises,militent au contraire en faveur d'une datation vers la fin du Xe siècle ou le début du XIe (cf. surtout les Saints-Apôtres et la Panaghia Lykodimouà Athènes et le câtholicon du monastère de Saint-Luc en Phocide).Cette datation aux environs de l'an mille est corroborée par les données épigraphiques et historiques et par les rares restes de fresques. Lessimilitudes frappantes entre l'église corfiote, le seul édifice appartenant àl'école grecque qui nous soit parvenu dans les Iles Ioniennes, une série demonuments de l'Attique et les églises du couvent de Saint-Luc en Phocide,nous induisent à admettre que les maîtres-maçons qui l'édifièrent étaientvenus d'Athènes ou de Thèbes.
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