Παρατηρήσεις για τη θέση του Ευαγγελισμού στη μνημειακή ζωγραφική κατά τη μεσοβυζαντινή περίοδο
Part of : Δελτίον της Χριστιανικής Αρχαιολογικής Εταιρείας ; Vol.37, 1997, pages 201-220
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201-220
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Observations sur l’ emplacement de l’ Annonciation dans la peinture monumentale de l’ époque médio-byzantine
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Une coupure significative pour l'iconographie de l'Annonciation dans la peinture monumentale, dès l'époque del'Iconoclasme, est la séparation des deux protagonistes,l'archange et la Vierge, en deux panneaux peints sur la faceOuest des piliers situés entre la partie centrale du sanctuaireet la prothèse et le diaconicon. Cette séparation, qui constitue une nouveauté dans des églises disséminées sur le territoire de l'Empire ou dans des pays sous influence byzantinependant le Xle siècle, devient pendant le siècle suivant larègle générale pour la plupart des monuments de l'Orientothodoxe. On tente ici d'analyser les différentes étapes decette évolution et la signification de ce choix iconographique.Jusqu'au Xe siècle, les monuments où est représentée l'Annonciation peuvent être divisés en deux catégories: a) ceuxoù la scène, seule ou presque isolée, constitue dans le programme iconographique restreint un élément de révélationde l'origine divine du Christ (représentée sur l'arc triomphal, dans l'abside, dans la conque de la prothèse ou surl'iconostase maçonnée); b) ceux où la scène, intégrée à descycles de dôdécaorton sous une forme condensée ou développée, constitue le point de départ du récit de l'histoire duChrist (représentée sur les parties Est des murs latéraux oude la voûte des églises à une nef, sur les voûtes des bras Est,Nord, Sud, Ouest des églises cruciformes, ainsi que dans latrompe Nord-Est des églises à coupole sur trompes d'angle).Pendant la deuxième moitié du Xe siècle, des exemplesprécoces de la version divisée de l'Annonciation sont fournispour la première fois, à notre connaissance, par trois églisesrupestres: le Balli kilise, dans la région de Hasan Dagi enCappadoce (959), la grotte des saintes Marine et Christine àCarpignano près d'Otrante (deuxième moitié du Xe s.) et lapetite grotte Est de Saint-Nicolas Krémastos en Étolie (finXe-début Xle s.). Au cours du Xle siècle, quatre églises sontornées de cette nouvelle représentation: Sainte-Sophie à Kiev(1042-1046), le Karabaç kilise (1060-1061) et l'église d'Ayvahköy (troisième quart du Xle s.) en Cappadoce, ainsi que lecatholicon du monastère de Vatopédi au Mont Athos(troisième quart du Xle s.). Tous ces monuments sont - directement ou indirectement - liés à l'art constantinopolitain.La division de l'Annonciation en deux panneaux pourraitêtre liée à des prédictions vétérotestamentaires qui présentent la Vierge comme «Port fermée», par laquelle seulDieu est passé, et comme «Fille de Sion» ou simplement«Sion», selon les prophéties d'Ézéchiel (XLIV 1-2) et deZacharie (II 14 et IX 9) respectivement; l'arc qui sépare lesdeux figures visualise l'ouverture de la porte, tandis que lapartie centrale du sanctuaire constitue le τύπος de la Sionterrestre et céleste. Cette double prédiction fonctionnesymboliquement chaque fois que les deux protagonistes sontreprésentés de part et d'autre de toute ouverture d'uneéglise (fenêtre, porte ou entrée), parce que la Théotokosprotège le sanctuaire, la nef ou toute autre lieu sacré, telque Sion et la Nouvelle Sion, Constantinople même.Le tissu des symbolismes qui concernent la disposition desscènes du dôdécaorton dans les églises médio-byzantinessemble issu du milieu de la haute aristocratie civile et religieuse de la capitale de l'Empire. En fait, d'après les témoignages des sources, la fête de l'Annonciation à Constantinople se déroulait dans l'église de la Théotokos de Chalkoprateia, où le Patriarche célébrait en présence de l'empereur; l'abside de cette église était orné paradoxalementd'une Annonciation, qui pourrait constituer le prototype dudécor des absides des monuments mentionnés plus haut.La division de la scène de l'Annonciation au cours dessiècles suivants a subi d'autres modifications qui concernentsa disposition dans le programme iconographique deséglises medio - et tardo - byzantines, en raison de survivances paléochrétiennes, de l'influence de la Divine Liturgieou des offices divers, comme la Proscomidé, ou de la volonté des commanditaires et des théologiens qui ont collaboré avec les peintres pour mener à bien cette œuvre enl'honeur de Dieu qu'est la décoration d'une église.
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